BOOSTER #5

ARTS PLASTIQUES

A l’occasion de sa résidence BOOSTER #5 – arts plastiques, Manu Li Wanxu a proposé une pratique artistique tournée vers le contact humain. 

Les problématiques de travail de cet artiste s’articulent autour de différentes composantes que sont le vivant (l’individu), l’habitat et l’habité, la trace que l’intéraction entre ces compostantes laisse, au sein d’un liant caractérisé par un langage inter-culturel.

Les espaces, et là plus particulièrement l’espace urbain, laissent place à des interstices, des intermédiaires qui ne sont pas incarnés, occupés, habités par l’individu. C’est ce metaxu là que Manu Li Wanxu vient d’interroger à l’occasion de cette résidence à Toulon. Comme l’espace de la rencontre possible, celle qui est contrariée par le fonctionnement social de l’individu, les artéfacts que l’artiste a essayé de poser en tant qu’interrogation sur notre territoire transgressent les codes et une dimension toute particulière et s’offrent comme solutions pour aller à l’encontre d’une situation exacerbée par un état de fait.

L’homme de nature curieuse, se plaît à découvrir ce qu’il ne connaît pas.

Il a obtenu son DNSEP en 2015 à Les Beaux-Arts de Marseille et a notamment exposé à Parcours De L’Art • Festival d’Art contemporain, à la Résidence voyons voir – art contemporain & territoire ou à l’Usine Électrique à Allauch.
Jeune artiste chinois, son parcours articule une double culture coréenne et chinoise, et aujourd’hui française. Une imbrication à partir de laquelle il observe sa réalité quotidienne, en questionnant l’habiter et l’espace d’habitat. Une recherche qu’il manifeste à travers la sculpture et l’installation en utilisant des matériaux bruts et des éléments domestiques. Il transforme et réalise des pièces éphémères et des structures précaires. Dans cet élargissement de la pratique sculpturale, l’espace lui-même devient parfois la matière première. Ses gestes en finesse et brutalité se confrontent à des matériaux différents pour créer des situations et des paysages en élaborant des mises en scène qui convoquent l’instabilité et la temporalité. Dans son travail les gestes habitent l’espace et l’espace habite les gestes. Ici se mêle la finesse de l’espace domestique et la brutalité du matériau. Sa démarche intuitive se développe dans une mise à l’épreuve directe des matériaux et une recherche effective de composition engageant ses propres gestes et attitudes quotidiens. Un retournement de situation comme geste architectural.
 
X