Expositions



Un vent d’avance

Makiko Fuirichi

Exposition personnelle à la Galerie du Canon, Métropole Toulon Provence Méditerranée

17 mai 20 septembre 2025

Ouvert du mardi au samedi de 11h30 à 18h30 

Curation Julien Carbone Le Port des Créateurs

Dossier de Presse

Un souffle traverse l’exposition. Il ne s’impose pas, il passe, fragile, sinueux, parfois insaisissable, mais une fois entré, il ne vous  quitte plus. C’est un souffle ancien, fait de récits effacés, d’objets abandonnés, de figures glissées hors du cadre. Un souffle porté par les Yôkai, ces esprits troubles et joueurs du folklore japonais, qui surgissent ici dans une parade étrange, oscillant entre le sacré et l’ordinaire, entre la mémoire et la métamorphose.
Makiko Furuichi n’en fait pas des personnages. Elle les laisse apparaître. Sous ses pinceaux, les Yôkai ne sont ni sages, ni spectaculaires : ils dérivent. Ils traversent le papier, les murs, les volumes, sans chercher à s’expliquer. Leur présence ne répond à aucun ordre. Elle flotte. Elle insiste doucement, comme une pensée qu’on croyait oubliée et qui revient, insistante, au creux de l’intuition.

Aquarelles, gravures, drapés suspendus, formes gonflables, fresques murales : rien ici n’est figé, rien ne se laisse capturer d’un seul regard. L’exposition respire à son propre ryth me, fait de lenteur, de dérive, de repli parfois. Le Mikoshi, sanctuaire japonais traditionnellement porté en procession, devient ici une sorte d’autel vacillant pour objets en fuite, mémoire collective d’un monde où le sacré a été relégué aux marges du plastique et de l’oubli.

Par endroits, des regards. D’animaux, de créatures peut-être, dont on ne sait s’ils sont réels ou imaginés. Ils ne nous fixent pas vraiment. Ils sont là, calmes, témoins d’un monde qu’on a cessé d’écouter. Ce n’est pas un jugement qu’ils portent, mais une présence. Quelque chose qui nous replace, modestement, dans l’immense réseau du vivant.

Le travail de Makiko Furuichi n’explique pas. Il ne cherche pas la démonstration, ni la résolution. Il laisse les choses ouvertes. Il suggère que les objets ont une mémoire, que les formes ont une vie, que le silence est parfois plus parlant que le discours. Il propose, avec tendresse et exigence, une attention nouvelle à ce qui résiste au visible : l’informe, le déplacé, l’effacé.

Un vent d’avance, ce n’est pas une direction. C’est un souffle qui précède. Ce qui précède le geste, ce qui précède même la forme. Ce moment fragile, presque imperceptible, où quelque chose bouge, en soi, autour de soi, sans encore avoir de nom. Une invitation, peut-être, à prêter attention à ce qui persiste en marge, dans le murmure, dans le tremblement, dans l’attente.

Texte de Julien Carbone









©
Makiko Furuich


À l'occasion de cette exposition, 50 exemplaires de l'oeuvre intitulée Naissance de Makiko Furuichi sont disponibles à la vente. 

Une impression à encre pigmentaire, numérotée et signée par l'artiste.

En vente au Port des Créateurs



Expositions passé




Humain After All


Exposition collective avec



Clément DAVOUT
Léo FOUDRINIER
Diane GUYOT DE SAINT-MICHEL
Gala KNORR
Mohammed LAOULI
Rémi LECUSSAN
Sylvie RÉNO
Virginie SANNA
Amalia VARGAS
Dana WYSE


Une exposition est organisée par 9 étudiants d’Ingémédia de l’Université de Toulon dans le cadre d’un projet de réalisation collective, 
sous la direction de 
Julien Carbone


24 janvier 14 février 2025

Le monde, tel un miroir brisé, reflète des fragments d’histoires, de croyances et de tensions. Chacun de ces éclats murmure une vérité incomplète, une quête de sens dans un chaos qui s’étire à l’infini. Human After All s’élève dans cet entre-deux, entre lumière et ombre, entre l’humain et l’artifice, pour explorer les silences et les échos de nos existences contemporaines.

À l’instar des pages oppressantes de I Have No Mouth, and I Must Scream de Harlan Ellison, certaines œuvres de l’exposition nous plongent dans les abysses de nos créations. Avec Carpes d’amour, Rémi Lecussan sculpte des liens fragiles entre des poissons reliés par des câbles, métaphore de connexions artificielles se dérobant sous leur propre poids. Ce thème trouve une résonance dans Some Have Handles d’Amalia Vargas, où des objets brûlés portent la mémoire des promesses brisées d’un progrès qui ne tient jamais ses engagements. Cette humanité, dans son désordre, se cherche aussi dans les rituels modernes. Dana Wyse, avec Jesus Had a Sister, détourne avec malice les codes de la consommation, érigeant une critique de nos aspirations modernes, entre sacré et profane. Elle met à nu nos aspirations spirituelles, teintées d’ironie et de naïveté. Comme Lyotard l’a décrit dans La Condition Postmoderne, nos grands récits se sont effondrés, et ce sont désormais des micro-histoires, des croyances éclatées, qui forment la trame fragile de notre époque. Wyse expose ces récits contemporains, non pour les juger, mais pour les suspendre dans un éclat de lucidité. D’autres œuvres tissent des dialogues sur l’entrelacement des mondes, où le réel se confond au numérique et où la perception oscille. Dans Freereality, Léo Fourdrinier brouille les frontières entre l’organique et le virtuel, dessinant une déshumanisation subtile : une enveloppe qui dissout l’individualité, un écran noir qui nous renvoie à nous-mêmes, et un néon vibrant d’un néolangage façonné par l’intelligence artificielle. Avec 100 carrés cyan, magenta, jaune, bleu, violet, vert, Virginie Sanna transforme les algorithmes, ces maîtres invisibles de notre ère, en alliés créatifs, démontrant que même l’oppression technologique peut donner naissance à des paysages poétiques. Ces jeux de perceptions résonnent dans Les Vacances de Diane Guyot de Saint Michel, qui marie récits intimes et slogans absurdes, comme pour révéler l’illusion d’une communication universelle dans un monde disloqué. Et lorsque le profane touche au sacré, l’humanité semble vaciller entre immobilité et révolte. Mohammed Laouli, dans Everything is Sacred, immortalise un cheval réduit au silence, divinité déchue errant parmi les ruines et les âmes démunies. Il insuffle une beauté délicate au cœur d’un monde en déclin et transforme le Pégase en une figure métaphorique de notre incapacité à exister dans un espace public déshumanisé. À ses côtés, Gala Knörr, avec Nessun uomo è un’isola, déploie une installation de toiles suspendues, flottant comme des fragments d’Antiquité revisitée. Entre émojis et pop culture, elle évoque la fragilité et la vulnérabilité humaines, rappelant que l’individu, tout comme son environnement, porte en lui les échos d’une mémoire ancienne et collective. Le titre Human After All résonne tel un écho dans ce labyrinthe d’émotions et de questions. Inspiré par l’album de Daft Punk, il interroge : que reste-t-il de l’humain dans un monde façonné par des forces que nous avons nous-mêmes créées ? Les œuvres de cette exposition ne répondent pas, elles invitent. Elles tendent la main au visiteur, l’incitant à contempler les ruptures et les paradoxes de notre époque : entre contrôle et abandon, dépendance et émancipation, oubli et mémoire.









Futurama



Exposition collective avec

Baptiste CÉSAR
Cédric ESTURILLO
Joy LAVIGNE
Aurore-Caroline MARTY
Pierre RENUCCI
Steven ROGER

Curation Julien Carbone

21 juin 24 aout 2024



« et mon cul c’est du Téflon » 
Bender, série Futurama 

C’est un appel à la réflexion, une invitation à imaginer notre futur collectif et individuel, pour nous inspirer à agir afin de façonner un avenir possible. Les concepts d'utopie et de dystopie dans l’art nous offrent un voyage dans le temps et l'imagination des artistes.

S'inspirant des dioramas, les artistes nous intègrent dans des environnements en trois dimensions reflétant nos espoirs les plus profonds et nos craintes les plus sombres au sujet de l'avenir de l'humanité. Par une radicalité de monstration cette proposition déconstruit notre approche spatiale de la contemplation. 

Ces œuvres interrogent la tension entre technologie et nature, passé et futur, stabilité et transformation. Par l’utilisation de matériaux tels que la résine et l'aluminium, Aurore-Caroline Marty fusionne technologie médicale et éléments naturels dans sa série "Future", Cette « archéologie du futur », si chère à Paul Virilio, touche du doigt une utopie dans laquelle la technologie s'harmonise avec la nature. 

Cette exploration du rapport entre humanité et nature trouve également un écho dans les photographies de Baptiste César. Capturant des habitations abandonnées dans le cadre idyllique du cap Corse, ses images mettent en lumière la dégradation humaine face à la beauté naturelle. Ces clichés dystopiques nous forcent à nous questionner « Qu'est-ce que l’Humanité ? » face à l'intelligence artificielle, quelles traces de son passage dans le monde l’humanité est-elle en droit de laisser ? 


Les entremêlements complexes entre la technologie et son créateur nous sont également suggérés dans « Prospective Paresseuse ». Cédric Esturillo nous projette dans un futur où le temps semble inversé et les objets prennent vie. Ses sculptures, inspirées par des esthétiques gallo-romaines et de science-fiction, créent une atmosphère post-industrielle intrigante. Cette fusion de la chair et de la pierre symbolise une transformation perpétuelle, dans laquelle une stabilité apparente masque des réalités sombres.

Le thème de la pérennité et des vérités cachées rejoint pleinement les réflexions de Joy Lavigne sur l’identité en transformation. Dans son exploration, elle nous invite à un dialogue intime entre le soi et le monde. Avec l’aide de matériaux et de structures qui transforment l'identité en une matière en mutation permanente, pour nous proposer un univers utopique dans lequel les identités sont fluides et interconnectées. 

De même, Steven Roger utilise des matériaux récupérés pour incarner l'essence de la vie urbaine nocturne et les vestiges de la généalogie humaine. Ses œuvres comme "Rêveur des Pavés" et "Sève Muette, Eden Épars » évoquent la résilience et la fragilité de nos liens ancestraux, et offrent une réflexion sur notre héritage et notre futur collectif. Cette vision chimérique de la résilience humaine résonne avec les réflexions de Joy Lavigne sur l'identité et la transformation. Cela résonne avec l'idée centrale de Metropolis de Fritz Lang : « Le médiateur entre le cerveau et les mains doit être le cœur ! ». 

Enfin, Pierre Renucci, quant à lui, propose une installation dans laquelle chaque forme en transformation crée un présent commun. Ses œuvres en constante évolution invitent le spectateur à déchiffrer l'origine des éléments et à imaginer différents futurs possibles. Cette cohabitation de formes en transition représente une utopie de collaboration et d'interconnexion, George Orwell dans 1984 n’écrivait-il pas : « Celui qui contrôle le passé contrôle l'avenir. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé. » Par son approche de la mutation et de l'interconnexion, Pierre Renucci créé des passerelles avec les œuvres d’Aurore Caroline Marty sur la technologie et la nature. 

Ces propositions nous invitent à réfléchir à notre place dans un monde en mutation. Elles soulèvent des questionnements concernant la société que nous souhaitons construire et comment éviter les affres de la dystopie tout en nous rapprochant le plus près possible de nos utopies. Comme le futur ne sera pas en Téflon, permettez moi de co-signer ce texte.


Julien Carbone et ChatGPT.









Madotsuki_
the_
Dreamer



Expostion personelle
Ismaël Joffroy Chandoutis

Une exposition est organisée avec les étudiants d’Ingémédia de l’Université de Toulon dans le cadre d’un projet de réalisation collective, 
sous la direction de 
Julien Carbone

Du 31 janvier 16 février 2024



Joshua Ryne Goldberg, né le 14 mai 1995 à Jacksonville, en Floride, a grandi dans la banlieue d’Orange Park. De son enfance jusqu’en 2015, il s’est distingué comme l’un des trolls les plus prolifiques de l’histoire d’Internet, impliqué dans de multiples drames et controverses en ligne. Il se présentait comme un ‘agent du chaos nihiliste’, abordant une multitude de sujets polémiques sous de nombreuses identités fictives. Le 9 Septembre 2015, Goldberg est arrêté dans le cadre d’une affaire de terrorisme très médiatisée, sous sa fausse identité jihadiste «Australi Witness», où il se faisait passer pour un partisan de l’État islamique d’origine libanaise - australienne.
Pour ce solo show, Ismaël Joffroy Chandoutis est allé à la rencontre de Joshua, une personnalité aux mille facettes, partagée entre un isolement physique et une omniprésence digitale. À travers une série de vidéos et de tirages photo générés par intelligence artificielle, l’artiste donne forme aux échanges par courriel qu’il a eus avec Joshua, alors que celui-ci est incarcéré aux États-Unis. Ces oeuvres sont enrichies par des cartographies détaillées qui tracent les empreintes numériques de Joshua, offrant un aperçu quantifiable de sa vie presque exclusivement vécue en ligne. L’artiste ne cherche pas à établir une vérité définitive, mais plutôt à expérimenter la capacité de l’IA à donner corps aux souvenirs et interroger la manière dont nous percevons et construisons nos identités dans l’ère post-vérité. Ismaël Joffroy Chandoutis, artiste français né en 1988, explore l’identité numérique et les technologies émergentes. Ses oeuvres hybrides, de l’IA aux jeux vidéo, ont été présentées dans de nombreux lieux culturels internationaux. En 2022, son film Maalbeek a remporté le César du meilleur court métrage documentaire. En 2023, son oeuvre Virtual Kintsugi est un des premiers NFT acquis par un musée français. Actuellement artiste associé au Centquatre-Paris, il présente nMadotsuki_the_Dreamer à la Biennale Nemo 2023, et au Port des Créateurs en janvier 2024.






Souvient toi l’été dernier  



Expositon collective 
avec 

Audrey Bertoia
Stéphanie Davilma
Léo Fourdrinier
Makiko Furuichi
Martin Lewden
Olivier Millagou
Raphaël-Bachir Osman
Laurent Perbos
Michel Scarpa

7 juillet 28 Aout 2023
Curation Julien Carbone 

Dossier de Presse 
Lorsqu’est évoqué l’été le latin vous enveloppera de chaleur, là où le grec vous fera craindre la brûlure. C’est la saison où les températures sont les plus élevées, les rayons du soleil touchent la Terre suivant l'axe le plus vertical. Les journées sont plus longues, les nuits plus courtes : l'ensoleillement maximal.

L’été est aussi un symbole de liberté, il renvoie à la paresse, aux rêves, aux
promesses et aux secrets. L’été appelle à l’éphémère et à la légèreté.
L’éphémère sentiment des amours de vacances que l’on voudrait voir durer pour l’éternité. D’ailleurs, l’origine de la naissance des saisons est une histoire d’amour impossible entre Hadès et Perséphone, fille de Déméter. 

L’amour encore l’amour, toujours l’amour ...

Cette légèreté de vivre se matérialise, quant à elle, par ce crocodile vert
gonflable acheté chaque année comme un totem d’immunité, une bouée
d’oxygène.

Que ce soit sous forme allégorique ou pragmatique, idéalisée ou réaliste, l’été inspire l’art depuis des millénaires. Chaque période ayant ses propres canons de représentation, qu’en est-il de notre époque contemporaine ? C’est cela que tente d’explorer le corpus d’oeuvres présentées ici.


Julien Carbone 












Tous tes gestes sont des oiseaux

Expostion personelle 
Léo Fourdrinier

8 Décembre 13 Janvier 2024

Curation Julien Carbone 
Dossier de Presse
Le travail artistique de Léo Fourdrinier nous ramène à nos instincts les plus primitifs, à notre part animale. Il célèbre la connexion entre l'humanité et la gestuelle animale. L'artiste nous plonge dans les méandres de la mythologie et met en évidence la représentation de l'oiseau en tant qu'animal totem.
Il nous invite à explorer l'hybridation entre l'Homme, le règne animal et le monde chimérique, en accordant une attention particulière à la figure de l'ange. Cette fusion entre l'humain, l'animal et la chimère questionne les frontières entre réalité et imagination. 

L'ange émerge alors comme une chimère céleste, symbole de transcendance. La connexion avec autrui peut être établie par le biais d'une parade amoureuse qui nous laisse entrevoir, au-delà du mouvement, la possibilité d'une connexion spirituelle avec notre environnement. 

L'idée même de se livrer au monde, de s'ouvrir à l'autre, aux croyances et aux divinités, est présente. La fracture temporelle devient le fil conducteur entre les rituels amoureux et religieux, créant ainsi un dialogue entre le passé, le présent et le futur. 

L'émergence de l'idolâtrie se manifeste à travers l'amour pour une personne, la divinité et surtout la Nature. En tant qu'êtres humains, nous en sommes les créateurs, en déposant en offrandes les différents éléments qui se retrouvent dans l’œuvre « The beginning of temporality » qui exprime le mouvement du cœur, ou encore dans « Le masque et le vertige » qui renvoient à la théorisation du jeu selon Roger Callois. Selon Callois, le jeu est une activité présente non seulement chez les humains, mais aussi dans le règne animal, il compare en ce sens des activités ludiques humaines à des comportements d’animaux. 

L'œuf, symbole de l'origine de toutes choses, aussi bien dans la fusion de deux êtres que dans les croyances les plus mystiques, replace chaque individu dans le cycle infini d'un recommencement éternel. Dans la section rituelle, chaque geste devient un rituel, une célébration du sacré. L'œuf cosmique emblème de la renaissance et la régénération interpelle les mythes d'Hercule, Diomède et la Genèse, nous rappelant ainsi le commencement de toute création. Explorez le mythe de Prométhée et plongez dans la perception illimitée de la relation, symbolisée par le feu sacré, qui représente un amour parfait et infini. 

Le simulacre se manifeste à travers cette infinie connexion amoureuse. De nouveaux dieux modernes émergent dans notre monde, offrant un aperçu d'un avenir façonné par la technologie, la consommation et le mouvement, imitant les gestes animaux et les environnements immatériels. Baudrillard nous invite à réfléchir sur le lien entre le simulacre et la simulation, où les oiseaux et les drones, dans « #free reality (1) », renvoient à une réalité sonore qui transcende le tangible. Dans « The endless goodbye (Prométhéus) », explorez la non-finitude de la relation à l’autre et l'idée d'un amour parfait, à travers un périple ponctué de réflexions profondes sur l'équilibre. 

Chaque plume, chaque geste participe à la danse universelle de la coexistence harmonieuse globale. « Tous tes gestes sont des oiseaux » s'oppose aux forces telluriques. Dans sa réflexion sur le visible et l'invisible, Merleau-Ponty explique que le visible/la Nature /le logos « doit être présenté sans aucun compromis avec l’humanisme, ni d’ailleurs avec le naturalisme, ni enfin avec la théologie - Il s’agit précisément de montrer que la philosophie ne peut plus penser suivant ce clivage : Dieu, l’Homme, les créatures. »













Rapide et Furieux




Exposition collective avec 

Nils Bertho, 
Rudy Dumas, 
Margaux Fontaine, 
Claire Guetta, 
Gala Knorr, 
Hugo Laporte, 
Floryan Varennes, 
Yves Scherer

1 26 février 2022

Curation Léo Fourdrinier

L’exposition collective Rapide et Furieux est une tentative critique des formes de domination à travers les mondes du tuning, du fantastique et de la culture club. Le récit qui se construit prend comme point de départ l’énergie hyperactive et virile de la série de films d’action américains « Fast and Furious ». Dans la saga, dont les thèmes tournent principalement autour des voitures et de la famille, les courses de bolides augmentés et le dépassement de soi permettent aux protagonistes de résoudre leurs problèmes personnels mais également de sauver la société du chaos. L’ultra développement de la masculinité des personnages les érige en divinités contemporaines, modèles protecteurs malgré leurs sombres – mais indissociables de leur humanité – attributs d’anti-héros. Ces justiciers de l’ombre, finalement communs des mortels, cachent derrière leur incroyable loyauté envers leurs pairs un profond désir de liberté : 

Je ne vis que pour les 400 mètres d’une course, tout le reste m’est égal… car pendant ces 10 secondes… je suis libre !

Léo Fourdrinier










I Believe I Can Fly


Expostition collective avec 

Morgan Azaroff
Nils Bertho
Jérémie Cosimi
Mélanie Duchaussoy
Cédric Esturillo
LéoFourdrinier
Makiko Furuichi
Emmanuel Gras
Alain K
Lucie Lanzini
Maude Maris
Raphaël- Bachir Osman
Lou Ros
David Shrigley
Piotr Skiba

30 Juillet 28 août 2021


Commissaires: 
Julien Carbone
Léo Fourdrinier
Yann Pérol

À l’instar de l’humanité au travers des âges, notre société est sans nul doute préoccupée par son futur ; elle ne cesse de s’interroger, analyser les présages en s’appuyant sur des processus plus ou moins mystiques. Dans cette exposition envisagée telle une ornithologie fantasmée, l’oiseau, messager de bon ou mauvais augure, se place au centre d’une prospection civilisationnelle dans une réflexion tantôt innocente, tantôt dramatique.
De la Rome antique à la radicalité du numérique, le volatile dévoile les possibles. Nous aussi à l’image de l’oiseau " I Believe I Can Fly ", lui emprunter sa légèreté avec la tentation d’échapper à une réalité faite d’une certaine pesanteur. Néanmoins, tel un Icare, la gravité rattrape toujours l’intrépide dans sa tentative. C’est la multiplicité des représentations de cette bête à plumes qui nous est, ici, donnée à contempler, à fantasmer, à présager. Respirant la légèreté et pourtant rattrapée par la gravité de l’existence, elle prophétise un sentiment d’incertitude: l’air du temps.





Le Port des Créateurs
Place des Savonnières
83000 Toulon
04 94 63 65 39 39
leportdescreateurs@gmail.com